• Jésus, prince hérodien

     

     

    "Jésus, ayant trouvé un ânon,
    s'assit dessus, selon qu'il est
    écrit: "Ne crains point, fille de
    Sion; voici, ton roi vient, assis
    sur l'ânon d'une ânesse."

    Jean 12:14-15

     


  • Commentaires

    1
    Vendredi 3 Avril 2015 à 11:35
    Selon ma thèse personnelle (fruit de dix années de recherches), la mère de Jésus était l'une des épouses d'Hérode le Grand, celle qui fut appelée Cléopâtre de Jérusalem et qui eut deux fils: un certain Hérode et Philippe le tétrarque. C'est à cause de cette ascendance prestigieuse - royale par son père et lévitique par sa mère - que Jésus pouvait se permettre d'être officiellement prétendant au titre de "roi des Juifs" et de Messie. Sans cette double légitimité de naissance, on lui aurait évidemment ri au nez (l'empereur Tibère en premier, lui qui pourtant légitimise Jésus en tant que futur roi, voir l'évangile des douze apôtres).

    Il pouvait d'autant plus devenir "roi des Juifs" que son père, Hérode le Grand, l'avait lui-même couché sur son testament au cas où Antipater venait à mourir, voir AJ Livre XVII, III-2 (53). Avant de le destituer suite à la faute de sa mère (on verra dans les évangiles combien Jésus renie cette mère, par exemple en Jean 2:4 ou en Matthieu 12:48), faute rapportée en AJ Livre XVII, IV-2 (78). Cette double déchéance de la mère et du fils se passe en l'an 5 BC, alors que Jésus a douze ans* (précisément l'âge où il disparaît de la scène publique, dans la tradition chrétienne. Et pour cause, puisqu'il fuit en Egypte avec sa mère Cléopâtre, à Alexandrie, d'où provient son grand-père Simon Boéthos).

    Explication de cet apparent imbroglio: il est inconcevable que deux des fils d'Hérode le Grand aient porté le même prénom "Hérode", comme on peut le déduire des Antiquités Judaïques de Flavius Josèphe, Livre XVII, I-3 (19 et 21). Donc il faut réunir deux des épouses d'Hérode le Grand en une seule femme: Mariamme, la fille du grand-prêtre Simon de Jérusalem, et Cléopâtre de Jérusalem. On obtient ainsi Mariamme Cléopâtre, qui a donné ensuite Marie de Cléopas/Klôpa.

    Jésus Hérode Simon (en abrégé IHS ou JHS) était donc historiquement le prince Hérode, fils légitime d'Hérode le Grand, frère de Philippe le tétrarque et petit-fils de Simon de Jérusalem, le grand-prêtre. C'est d'ailleurs sur les terres de cet apôtre Philippe le tétrarque que Jésus se tourne, en toute logique, vers son frère le gouverneur pour lui demander où trouver à manger pour cinq mille personnes (Jean 6:5-10).

    *******

    * à noter au passage que cette naissance en l'an 17 BC lui donne 46 ans en 30 AD (voir Jean 2:20-21) et 49 ans en 33 AD (voir Jean 8:57), l'an zéro n'existant pas.

    Bien entendu, cet Hérode que fut Jésus eut pour légitime épouse Hérodiade, voir AJ Livre XVIII, V-1 (110), qui se mit ensuite en ménage adultérin avec Antipas, ce qui poussa ce dernier à décréter la mort de Jésus, son rival, pour faire d'Hérodiade une veuve à épouser. La fille de Jésus et d'Hérodiade, Salomé, est citée en Marc 16:1 parmi les femmes qui achetèrent des aromates pour embaumer son père. Mariamme ou Marie de Magdala, quant à elle, devint la compagne (et non l'épouse) de Jésus quand sa soeur Hérodiade quitta celui-ci pour Antipas.

    Compléter cette famille hérodienne en disant que Jacques, frère de Mariamme (Marie-Madeleine), était historiquement Hérode de Chalcis, futur administrateur du Temple. Il était l'autre disciple ("allos mathêtês" en Jean 18:15) que Jésus aimait (d'amitié ou "ephilei" en Jean 20:2), Marie-Madeleine alias Jean étant le premier disciple que Jésus aimait (d'amour ou "êgapa" en Jean 13:23, Jean 19:26, Jean 21:7 et Jean 21:20).

    Tout ceci est le fruit de dix années de recherches rigoureuses et intenses.
    Toutes remarques ou critiques "étayées" sont les bienvenues, évidemment.

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    2
    Vendredi 3 Avril 2015 à 11:40
    Selon ma thèse, Jésus est donc le petit-fils de Simon, qui est lui-même fils de Boéthos d'Alexandrie. Or, en grec, le mot "boêthos" veut précisément dire: "auxiliaire, défenseur" (Dictionnaire de grec-français de Charles Alexandre, Paris 1850).

    En Jean 14:16, quand Jésus annonce à ses disciples qu'il leur enverra un "autre" défenseur (traduction de "paraklêtos"), les exégètes en déduisent que Jésus se considère ainsi lui-même comme le premier défenseur de ses disciples, le premier Paraclet.

    Mais Jésus ne veut-il pas montrer ainsi, secrètement, qu'il est de la famille de "Boêthos" ?

    Boêthos: "auxiliaire, défenseur."
    Boêtheô (verbe): "voler au secours, secourir, sauver."

    Jésus le Sauveur... Jésus le Boêthos...

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    3
    Dimanche 5 Avril 2015 à 22:42
    "Mais, après les deux jours, il partit de là pour la Galilée. En effet Jésus lui-même témoigna qu'un prophète n'a pas de considération dans sa propre patrie. Quand donc il vint en Galilée, les Galiléens le reçurent, ayant vu toutes les choses combien grandes qu'il fit à Jérusalem pendant la fête." (Jean 4:43-45)

    Ci-dessus, les termes grecs "gar" (en effet, car) et "idios" (qui appartient en propre, à soi) sont d'une importance capitale (d'où la nécessité d'une traduction rigoureuse): ce verset montre en effet, de façon incontestable, que Jésus était Samaritain et que "sa propre patrie" était la Samarie.

    Jésus part de la Samarie "car" il n'y est pas honoré en tant que prophète. C'est une conséquence. Et l'auteure du quatrième évangile "en remet une couche" en précisant que, sitôt arrivé en Galilée, il est reçu (dechomai: accepter, recevoir, approuver) par les Galiléens. Si sa patrie était la Galilée, la remarque sur le prophète méprisé dans sa patrie n'aurait pas de sens.

    On voit ainsi que Jésus était Samaritain et non Galiléen. Et les Juifs ne s'y trompent pas, eux qui l'accusent: "Ne disons-nous pas avec raison que tu es un Samaritain, toi, et que tu as un démon ?" (Jean 8:48)

    Ce à quoi Jésus répond seulement qu'il n'a pas un démon.
    Et nullement qu'il n'est pas un Samaritain!

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    Quand Archélaüs fut exilé en Gaule, en l'an 6 AD, son ethnarchie fut rattachée par Rome à la Syrie. Mais ensuite Jésus Hérode Simon revient d'Alexandrie et on va le retrouver, en Samarie justement et à Césarée Maritime précisément, quand Antipas descend dans cette ville pour embarquer en direction de Rome:

    "Partant pour Rome, il descendit chez Hérode, son frère, fils d'une autre mère car il était né de la fille du grand pontife Simon. Or, le tétrarque s'éprit de la femme de celui-ci, Hérodiade..." (Antiquités Judaïques, Livre XVIII, V-1)

    Ceci confirme bien que Jésus se trouvait en Samarie, et qu'il y vivait.

    Et est-ce un hasard si la première épouse - répudiée - de cet Archélaüs était justement Mariamme (Marie-Madeleine), voir AJ Livre XVII, XIII-4 ? Ainsi Jésus finit par se retrouver en Samarie, territoire initial d'Archélaüs, dans les bras de Marie-Madeleine (après Hérodiade), épouse initiale d'Archélaüs. Quel étrange destin que celui de marcher ainsi sur les traces de ce frère honni qui avait usurpé sa place légitime dans la succession d'Hérode le Grand...

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    4
    Mercredi 8 Avril 2015 à 09:29
    Et Jésus se venge d'Archélaüs comme il peut, par exemple en paraboles:

    "Il dit donc: Un homme de haute naissance se rendit dans un pays lointain pour recevoir la dignité royale et revenir ensuite. (...) Mais ses concitoyens le haïssaient et ils dépêchèrent à sa suite une ambassade chargée de dire: Nous ne voulons pas que celui-là règne sur nous." (Luc 19:12-14)

    Il s'agit très précisément d'Archélaüs qui se rendit à Rome pour recevoir le titre de roi puis revenir régner en Judée. Mais les Juifs le haïssaient et ils dépêchèrent à sa suite une ambassade, à Rome:

    "La dixième année du règne d'Archélaüs, les principaux des Juifs et des Samaritains, ne supportant plus sa cruauté et sa tyrannie, l'accusèrent auprès de l'empereur." (Antiquités Judaïques, Livre XVII, XIII-2)

    Et l'on voit combien Jésus se positionne illico comme le remplaçant légitime d'Archélaüs, puisque cette parabole précède directement, dans l'évangile selon Luc, l'entrée "royale" de Jésus à Jérusalem, assis sur un ânon comme le roi Salomon (Luc 19:30-38, Matthieu 21:5, Jean 12:15).

    Enfin, par personne interposée, il accuse feu Archélaüs d'avoir été un voleur, un usurpateur:

    "Tu prends ce que tu n'as pas mis, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé." (Luc 19:21)

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    5
    Vendredi 10 Avril 2015 à 13:03
    L'évangile selon Philippe nous dit (logion 32):

    "Il y avait trois femmes qui étaient proches du Seigneur: sa mère Marie et sa soeur et Marie-Madeleine, qu'on appelait sa compagne. En effet, sa soeur était une Marie, sa mère et sa compagne aussi."

    Dans ma reconstruction historique, cela "fonctionne" (et nulle part ailleurs):

    - sa mère était MARIAMNE II, épouse d'Hérode le Grand.
    - sa compagne (Marie-Madeleine) était MARIAMNE III, fille d'Aristobule et soeur du roi Agrippa.
    - sa (belle-) soeur était MARIAMNE IV, fille d'Olympias et épouse d'Hérode de Chalcis (Jacques).

    Jésus ayant épousé Hérodiade, les frères de celle-ci deviennent les beaux-frères de Jésus. Hérodiade avait un frère nommé Hérode de Chalcis, qui est Jacques. Jacques devient donc le "(beau-) frère du Seigneur", et son épouse Mariamne devient sa (belle-) soeur.

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    6
    Vendredi 10 Avril 2015 à 13:05
    Cela étant dit, si le prénom Hérode correspond au prénom Jacques, alors la maison d'Hérode le Grand pourrait être la "maison de Jacob" citée en Luc 1:33. Quant à l'appellation de "fils du charpentier" pour Jésus, elle utilise le mot grec "tektôn" qui veut dire également "constructeur". Et on sait à quel point ce terme peut convenir (et a été attribué) à Hérode le Grand: voir notamment AJ Livre XVI, V-1,2,3...

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    A noter aussi, au jeu des correspondances de prénoms, que Judas = Aristobule:

    "Hyrcan, après avoir joui de cet honneur pendant trente ans, mourut vieux en laissant la succession à Judas surnommé Aristobule." (AJ Livre XX, X-3)

    "Jude de Jacques" peut ainsi être Aristobule, le fils d'Hérode de Chalcis et de Mariamne IV.

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